mardi 29 avril 2014

41. LUC BIGE : L'homme réunifié

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Voici un livre assez peu connu
et pourtant essentiel,
du moins à mes yeux...
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Résumé :

"Science et société sont-elles victimes du « cerveau gauche » ?
 C’est à dire d’une pensée unique qui analyse, quantifie et, finalement,
 dépouille le réel de sa dimension poétique ?

La méthode scientifique a donné ses lettres de noblesse
 à une compréhension du monde par l’objet, la mesure et la quantité.
 Cette pensée unique, en privilégiant l’espace et  les particules,
 tend à atomiser notre lecture du monde.

 Le temps et le sens, qui dépendent
des perceptions de l’hémisphère droit,
 sont négligés.
Mais classer -cette vieille habitude occidentale-
 n'est pas comprendre.

En partant de l'analyse de cette situation,
l'auteur propose une méthode pour revaloriser
le rôle du cortical droit.

Celui-ci, en générant une pensée synthétique et signifiante,
peut en effet apporter à notre conception de la science
comme à notre appréhension de la société,
 l'harmonie qui leur manque."
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Emission radio avec Luc Bigé :


L'émission est longue...
Si vous n'avez que peu de temps,
je vous conseille le passage
qui va de la 38ème minute (environ)
à la 42ème...il est particulièrement intéressant...
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5 commentaires:

  1. Epoque Etrange

    Quelle époque étrange,

    Où il est si facile de freiner

    Les élans les plus sincères

    De nos destinées.

    Vivre l’instinct, à l’instant ;

    Nous ne savons rien,

    A peine vivons nous par moment.

    Trop de certitudes et d’images,

    D’histoires qui nous mettent en cage.

    Déconstruire les frêles assemblages

    Qui gouvernent nos trajectoires.

    Faire le choix de l’ignorance,

    Humilité nécessaire à la connaissance,

    A l’alchimie du grand Tout.

    Chacun, questions en réflexions,

    En suspension sur le fil des actions.



    Quelle époque étrange,

    Où la mort se tient à portée

    De nos ententes malades,

    En mal de Vérité,

    De vacuité, d’espace, d’émotions

    Qui s’enlacent en paix symphoniques.



    Quelle époque étrange

    Où l’on met l’Amour en rayons

    Sur des étagères de définitions barbares,

    De concepts disséquant le Néant.

    L’Amour est plus vaste que les éléments.

    Le chimiste manque ce que l’alchimiste

    Vit en théorème d’existence.

    La ligne de présence,

    Qui rénove les sciences, les silences,

    A la mesure des besoins de l’espèce.

    Présence rugissant en silence,

    Rage sincère de l’espérance.



    Mettre en lumière le génie

    Qui transcende les démons,

    Mettre en lumière les promesses de la source.

    Non, pas des promesses,

    L’expérience de ces vents inspirés.

    L’essence d’une chaleur qu’on ne peut dompter.

    Prendre le temps, dire merci,

    Viser à l’harmonie pour élancer les perspectives

    En un profond mouvement intérieur.

    S’imprégner de lumière, d’amour, de silence,

    Et prendre son temps…

    Les profondeurs appellent des choix sans horloge,

    Sans éloges, sans personne pour regarder.

    Seul, Témoin, sans masque face à face,

    Libérer la Beauté, l’élan de vie.



    L’Amour, la rage, la Vie,

    Une trinité pour cette époque étrange.

    L’Amour avant tout, avec Tout ;

    La rage pour écraser les démons de l’éveil,

    Et la vie, car la source veille à nos bourgeonnements.

    L’Amour, la rage, la Vie ;

    La reconnaissance, le partage, l’Esprit…

    Blablabla, des mots…

    Qu’as-tu en ton Esprit ?

    Je ne sais si j’écris pour moi, pour toi…

    Sûrement pour Nous, mais pourquoi ?…

    Chacun son idée pour vivre l’élan de l’expérience,

    Chacun ses vérités accordées à la Source des silences.

    Quelle époque étrange,

    Si sourde au silence…

    ML (2013)

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  2. Merci Marko...
    Arrêtons les "grands mots", alors...

    Cette poésie me touche.

    (silence)

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  3. Nous avons besoin d'une poésie qui nous lave,
    qui nous nettoie des errances du mental 
    perdu dans son labyrinthe de mots
    et de pensées stériles et confuses ;

    nous avons besoin d''une Poésie spirituelle,
    simple et évidente
    avec des mots sertis de lumière et de silence,

    une poésie venant directement de l'Autre Monde, de l'Ailleurs, 
    une poésie pleine du Vide
    inspirant toute création authentique,
    une poésie avec beaucoup de silence,
    beaucoup de page blanche,
    et des mots rares comme des éclats de cristal 
    reflétant la lumière.

    Alain Gourhant

    On n'est d'ailleurs pas si loin du propos initial : le cerveau droit est celui de la poésie, du sens, des émotions et de la "communion sans langage"...

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  4. C'est vrai que le côté très matérialiste de notre société a fait que nous avons privilégié notre cerveau gauche d'où cette combativité permanente qui en ressort. Alors que, comme le dit le Dr Jill Bolte Taylor dans son livre "voyage au-delà de mon cerveau" : "A l'inverse du cerveau droit, dont la plénitude y est mobilisée, le circuit neuronal de la colère ne dure qu'une minute et demie, après quoi la tension retombe, donc libre à nous de ne pas donner suite, car la plasticité des neurones donne à chacun la possibilité de "virer à droite" et de choisir la paix et l'amour plutôt que l'affrontement".
    J'ai pris note du livre que tu présentes, car je ne le connaissais pas. Et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ces belles poésies présentes dans les commentaires ! Merci La Licorne et joyeux 1er Mai !

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  5. Bonjour Florinette,

    Oui...j'ai bien sûr pensé à Jill Bolte Taylor aussi...neurologue qui a popularisé , par son témoignage de vie l'importance du cerveau droit...j'aime beaucoup sa vidéo (qu'on trouve sur internet).

    Choisissons donc la paix et la coopération plutôt que l'affrontement et la compétition...quoique ces dernières aient aussi leur place (sous forme de stimulation et d'émulation)...
    En fait, on n'a pas à rejeter un côté pour l'autre, mais plutôt à les faire fonctionner de concert, c'est-à-dire harmonieusement...le virage à droite n'étant nécessaire que parce que le "gauche rationnel" a été outrageusement privilégié depuis trop longtemps...

    Le livre de Luc Bigé ne se contente d'ailleurs pas de cette "opposition" sommaire, il découpe l'approche du réel en QUATRE quadrants, qui sont différents et complémentaires...c'est très intéressant, et ça permet de comprendre bien des choses... (mais, je dois te prévenir, ça ne se lit pas comme un roman, faut quand même s'accrocher parfois, l'auteur ayant, paradoxalement, un cerveau gauche qui fonctionne très bien :-))

    Bonne lecture à toi...et bon premier mai, aussi ...
    Vive le printemps !

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